Partie 1 L’origine et la création
Dans cette rétrospective de l’historique de l’école d’agriculture de Bréhoulou, dont la création revient à Alfred Buzaré suite à son legs au département dans le but exclusif de la création de cette école, les renseignements proviennent principalement des comptes rendus du conseil général du Finistère. A ceux-ci je voudrais associer Monsieur Isidore Le Donge ancien directeur de l’établissement, cheville ouvrière du 70ème anniversaire de l’établissement, qui vit la réalisation de la plaquette commémorative, dont sont issue les renseignements complémentaires. Les autres sources et iconographies, proviennent de ma collection personnelle. Cette étude est plus détaillée de la création de l’école en 1923, jusqu’aux années 1960, qui sont celles les plus importantes de son évolution, hormis l’adjonction du Cempama par l’achat du grand hôtel de Beg Meil en 1973.
L’école d’agriculture de Bréhoulou est née suite à un legs fait au département par Alfred Buzaré.
Né en 1843 celui-ci est décédé le 7 septembre 1919 au manoir de Bréhoulou.
Il était le légataire universel de son frère aîné Arthur Buzaré né en 1840 et décédé en 1910. Arthur Buzaré était inspecteur des contributions directes, il était marié à Louise Hémon née en 1852 et décédée en 1907,celle-ci était la sœur de Louis Hémon sénateur et conseiller général de Fouesnant né en 1844 et décédé en 1914.
Le 3ème frère Eugène Buzaré né en 1848 décède en 1932.Il s’estime dépossédé par le legs de son frère Alfred, du 14 octobre 1917, et intente un recours pour une disposition en faveur de la création d’une ferme école d’agriculture à Bréhoulou, établissement inexistant
Après 3 ans de procédure il est débouté et le domaine de Bréhoulou revient au département le 17 décembre 1923.
Le legs comprenait, le domaine de Bréhoulou estimé à 200.000frs, la ferme de La More ( Deux-Sèvres ) pour 250.000frs et différents meubles et immeubles et des emprunts russes pour 200.000frs.
Voici le détail de ce legs établit le 14 / 10/ 1917 corrigé par codicille* le 24 / 10 /1917
devant Maître Moysan , notaire à Fouesnant
*codicille :acte postérieur à un testament et le modifiant.
-Au département du Finistère, charge à lui de créer une ferme-école d’agriculture dans la propriété et les dépendances de Bréhoulou.
Fouesnant : domaine de Bréhoulou et ses dépendances,pour la réalisation de l’école
L’école d’agriculture de Bréhoulou entretiendra à perpétuité le caveau de famille Buzaré dans le cimetière de Fouesnant.
Le département du Finistère entretiendra également à perpétuité les sépultures de la famille Buzaré dans le cimetière St-Joseph à Quimper.
Août 1920 : séance du conseil général :
Communication du président de la commission de l’agriculture :
« J’ai l’honneur de vous faire connaître que, par un décret du 29 juillet 1920, j’ai été autorisé à accepter au nom du département, les legs faits par M. Buzaré Alfred, tant en sa faveur qu’au profit de l’école d’agriculture à créer à Bréhoulou.
L’évaluation de la construction de l’école est de 1 352 500fr pour la seule construction, 150 000fr pour l’acquisition du matériel soit un total de 1 500 000fr pour 60 élèves
A la session de mai 1921, à la déclaration des droits de mutation, suite à la déclaration de succession faite par Maître Cottin, notaire à Concarneau le 19 mars 1921, le montant s’élève à 145 873fr.
Mercredi 26 avril 1922 : séance du conseil général :
M . Le Comte De Guébriant lit le rapport suivant : concernant l’installation
« L’étude de l’installation d’une école d’agriculture à Bréhoulou reprend son actualité du fait de l’arrêt de la cour de Rennes, intervenue le 7 décembre 1921 et qui déboute M. Buzaré Eugène, de ses prétentions.
En conséquence, la commission spéciale désignée par vous, le 5 mai 1921, pour procéder à cette étude, récupère sa liberté d’action complète et, dès la fin de cette session, compte se mettre à l’œuvre.
Suit le rapport de M. Damey faisant état de l’affaire du legs Buzaré dont voici lecture :
« Par un arrêt du 7 décembre 1921, la cour d’appel de Rennes a confirmé le jugement du tribunal civil de Quimper du 10 novembre 1920, condamnant M. Buzaré Eugène, à délivrer à M. Le Préfet du Finistère, ès-qualités, les biens légués par feu M. Buzaré Alfred à l’école d’agriculture de Bréhoulou.
Toutefois, la cour a estimé qu’elle croyait répondre aux intentions du testateur, en décidant :
1° Qu’on fera inscrire sur l’un des bâtiments de Bréhoulou les mots<< don de Alfred Buzaré >>
2° En laissant au département du Finistère le soin d’entretenir à perpétuité le caveau de famille Buzaré, dans le cimetière de Fouesnant et les sépultures de la famille Buzaré, dans le cimetière St-Joseph à Quimper.
Cet arrêt est devenu définitif le 19 mars 1922.
Le département va donc pouvoir entrer en possession des biens à lui légués et leur donner la destination prévue par le testateur.
M. Le Préfet a soumis, d’autre part, à cet égard, des propositions au sujet de l’installation d’une école d’agriculture dans le domaine de Bréhoulou, en Fouesnant, compris parmi les biens dont le département est devenu propriétaire.
Dès l’expiration du délai de pourvoi en cassation de l’arrêt du 7 décembre 1921, Maître Cottin, notaire à Concarneau, avait été invité à fournir à bref délai, le compte détaillé des opérations de recettes et de dépenses auxquelles il a procédé comme séquestre des biens légués, qualité à laquelle il a été nommé par le jugement du tribunal civil de Quimper, précité, du 10 novembre 1920.
Par une lettre du 6 avril 1922, Maître Cottin fait connaître qu’il ne lui était pas possible de fournir à M. Le Préfet, pour la session actuelle, le compte qui lui avait été demandé.
Maître Cottin expose que l’établissement de son compte demandera un délai assez long et présentera certaines difficultés, en raison, notamment des droits de M. Buzaré Eugène, héritier naturel du testateur, qui réclame une partie des revenus encaissés par le séquestre ; le département ne peut en effet, prétendre aux fruits des biens lui revenant qu’à compter du 26 mars 1920, date de l’introduction de la demande en délivrance de legs, consenti en sa faveur.
Le séquestre signale, enfin, l’intérêt qu’il y aurait pour le département à aliéner, le plus-tôt possible, la propriété de La More, à Montalembert ( Deux-Sèvres ), comprise parmi les biens légués et dont la vente est prévue par le testament même de feu M. Buzaré.
Maître Cottin, par une nouvelle lettre du 18 avril 1922, expose que les bâtiments de la propriété en question auraient besoin de réparations importantes. Aux termes du jugement du 10 novembre 1920 du tribunal civil de Quimper, Maître Cottin devait administrer les biens << en bon père de famille, pour les rendre ensuite à qui de droit>> ; et par conséquent, il semble que c’est seulement après la reddition de son compte par le séquestre, que le département sera en mesure de poursuivre l’aliénation dont il s’agit.
M. Le Préfet vous signale, enfin, que, le 28 avril 1922, il a reçu une sommation qui lui a été signifiée, à la requête de M. Buzaré Eugène, héritier naturel du testateur << d’avoir à exécuter, sans délai, dans leur forme et teneur, toutes les conditions mises à la charge du département par le testament de feu Alfred Buzaré, sauf la modification prévue par l’arrêt de la cour de Rennes du 7 décembre 1921 >> et lui déclarant que, faute de satisfaire à cette sommation, le requérant introduira une demande en révocation des dispositions testamentaires.
Le fait que le conseil général est saisi, à sa présente session, de la question de l’installation de l’école d’agriculture de Bréhoulou paraît constituer, quant à présent, tout au moins, une réponse suffisante à la sommation dont il s’agit.
Votre commission de l’intérieur, d’accord avec M. Le Préfet, vous propose, dans ces conditions :
1° De donner délégation à la commission départementale pour examiner, et approuver s’il y a lieu, le compte qui sera présenté par le séquestre.
2° De confirmer, en tant que de besoin, la délégation que vous avez déjà donnée, le 5 mai 1921, à la commission départementale pour approuver, le plus tôt possible, le cahier des charges de la vente de La More, commune de Montalembert ( Deux-Sèvres ) , qui fait partie des biens légués au département et dont l’aliénation est prévue par le testament de M. Buzaré, ainsi que pour régler toutes les questions relatives à cette opération.
D’autre part, la partie adverse ayant été condamné au dépens, il y aurait lieu de prescrire le reversement dans la caisse départementale d’une somme de 500frs, mandatée le 13 janvier 1921, à titre de provision, au profit de Maître Joncour, avoué à Quimper, qui avait été constitué par le département en première instance.
De plus, le mémoire des honoraires dus à l’avocat du département n’étant pas encore parvenu à l’administration, les propositions en vue de l’inscription du crédit nécessaire au budget supplémentaire vous seront soumises, en temps utile, par M. Le Préfet ».
Les conclusions du rapport sont adoptées.
Une enquête de juin 1922 prévoit une fréquentation de 150 élèves.
En septembre 1922 le département donne en location, au Docteur Morvan, par un contrat résiliable sur simple avis, le manoir de Bréhoulou et ses réserves, ainsi que 8 ha de terre pour un loyer annuel de 2000frs. La résiliation sera fait le 1er juin 1924.
Le conseil Général vote un crédit de 5000frs pour l’érection d’un monument , en remplacement de la tombe d’Alfred Buzaré en état d’abandon, suite au projet de l’architecte Départemental.
24 septembre 1922 : le conseil municipal de Fouesnant est informé par le département de la création d’une école d’agriculture sur le domaine de Bréhoulou, suite au legs Buzaré au département.
Session août 1923 : conseil général :
M. Le Préfet soumet à la commission départementale les plans et devis de la construction de l’école de Bréhoulou.
Ces documents ont été dressés en conformité des dispositions que le conseil général a adoptées par une délibération du 5 mai 1921. En outre, ils ont été établis en complet accord avec MM. Les Inspecteurs Généraux et MM. Les Ingénieurs du Génie Rural au ministère de l’agriculture.
M. Le Préfet signale à la commission que le Ministre de l’Agriculture a, par une dépêche du 23 décembre 1922, avisé M. le Président du conseil général que la situation des crédits mis à sa disposition par le parlement ne lui permettrait pas de faire face aux dépenses qui résulteraient de la création de nouveaux établissements d’enseignement agricole.
En conséquence, M. le Préfet propose à la commission :
« 1° D’approuver les plans et devis qui lui sont soumis.
2° De décider la mise en exécution immédiate du projet en ce qui concerne l’école, proprement dite, et bâtiments d’exploitation.
3° De décider que ces travaux seront divisés en deux lots et qu’ils seront adjugés à la suite d’un concours limité après choix des candidats, prononcé à la suite de l’examen de leurs références.
4° D’approuver la série des prix joints au dossier et relatifs à ces mêmes travaux.
5° De décider que le département supportera les dépenses de personnel de l’école de Bréhoulou jusqu’au jour où le ministère de l’agriculture disposera des crédits voulus pour y faire face sur le budget de l’état.
La commission approuve les 4 premières propositions de M. le Préfet et décide que MM. Louppe, Damey et De Coatpont, feront partie de la commission chargée de juger sur titres les entrepreneurs qui pourront être appelés à soumissionner.
Estimant qu’elle n’est pas mandatée pour solutionner la 5ème des propositions sus-indiquées, elle décide de la renvoyer au conseil général ».
Jeudi 20 septembre 1923 : séance du conseil général :
M. Damey lit le rapport suivant : ferme de Kersimon.
« Dans sa séance du 21 septembre 1922, le conseil général a décidé de prendre les mesures nécessaires pour parvenir à la construction de l’école d’agriculture de Bréhoulou en Fouesnant.
Les travaux devant être entrepris incessamment, l’occupation d’une partie des terres dépendant de la ferme de Kersimon va devenir nécessaire.
Le fermier, M. Morvan Jean a été avisé que le département allait occuper diverses parcelles de terres d’une surface totale de 5 hectares 93 ares 78 centiares et il accepte de payer un fermage de 1576frs pour l’année de location restant à courir du 29 septembre 1923 au 29 septembre 1924, et pour une surface de 11 hectares 93 ares 60 centiares.
Votre commission de l’intérieur vous propose de ratifier cet accord et de décider que, pour l’année de location restant à courir du 29 septembre 1923 au 29 septembre 1924 , le prix du fermage de la propriété de Kersimon sera fixé à 1576frs au lieu de 2300frs ».
Les conclusions du rapport sont adoptées.
Nota : La ferme de Kersimon fait partie du manoir de Bréhoulou et avait une superficie de 18 hectares 86 ares 38 centiares, était louée à M. Jean Morvan pour 3 ans, du 29 septembre 1921, pour un prix de 2300frs annuel suivant un bail des 22 mars et 6 avril 1921, au rapport de Maître Moysan , notaire à Fouesnant. Dans ce bail il était stipulé que<< le département aurait la faculté de reprendre, avant la fin de la location, partie quelconque des terrains loués, et que les preneurs devraient laisser exécuter toutes constructions ; mais que, dans ce cas, le prix du bail serait diminué proportionnellement à la contenance des terrains repris, eu égard à la contenance totale louée et au prix de ferme >>.
M. Damey lit le rapport suivant : legs Buzaré.
« 1° domaine de Bréhoulou : la vente du cheptel de Bréhoulou, prescrite par M. le Président des référés du tribunal civil de Quimper ,(par une ordonnance du 8 mars 1923 de M. Glémarec, greffier de paix à Fouesnant) a été effectué le 3 juin 1923 , et la somme de 3242frs 27cent . en représentant le produit net, a été versé dans la caisse du département . Il sera fait emploi de cette somme pour le remplacement, tête pour tête, du bétail vendu, dès les circonstances permettrons la constitution du cheptel de la future école d’agriculture.
2° Propriété de La More en Montalembert : M. Le Préfet vous rend compte qu’il a fait ouvrir un coffret en acier qui a été découvert dans la propriété de La More ( en présence de M. Papinot , Sous-Préfet de Civray et mandataire du département ); ce coffret ne contenait que quelques objets sans valeur et, conformément à une décision prise le 27 juin 1923 par la commission départementale , Maître Ménard , notaire à Limalonges ( Deux-Sèvres), a été invité à procéder à la vente du coffret et des objets qu’il renfermait , ainsi qu’à la vente de 4 ormeaux abattus par le vent sur les dépendances de la propriété de La More.
M. Le Préfet a également chargé M. Mérigot, expert, demeurant à Saint-Saviol, de représenter le département lors de l’établissement de l’état de « stus » qui sera dressé au départ du fermier actuel de La More.
Conformément à l’avis émis par la commission départementale, dans sa séance du 22 août 1923, M. Le Préfet a fait soutenir par l’expert du département le point de vue suivant, lors du règlement de la plus-value applicable au cheptel de La More, propriété qui avait l’objet d’un bail à moitié fruits: le métayer devra restituer le prix d’estimation du cheptel au moment de son entrée en jouissance, soit 11385frs et le surplus de la valeur de ce cheptel devra être partagé par moitié entre le propriétaire et le métayer à sa sortie ; le cheptel devra rester sur place pour être ensuite vendu, s’il y avait lieu, et le propriétaire aura alors à payer au métayer la moitié de la plus value constatée à ce moment.
3° Identification des immeubles légués :MM . Cottin, notaire à Concarneau, Cabillic, professeur d’agriculture à Quimper et Waquet, archiviste départemental, chargés de l’identification des immeubles légués au département, n’ont pas encore terminé leurs travaux
4° Nouvelle action judiciaire : Par une délibération du conseil général, en date du 25 avril 1923, M. Le Préfet a été autorisé à défendre en justice, au nom du département, à l’action qui allait lui être intentée par M. Eugène Buzaré ( propriétaire à Lanroze )et tendant à obtenir la révocation, pour inexécution des charges ( conformément à l’article 53 de la loi du 10 août 1871 ), des dispositions testamentaires prises par feu M. Alfred Buzaré en faveur du département du Finistère.
Par exploit du 5 septembre 1923, M. Le Préfet a été assigné devant le tribunal civil de Quimper et il vous informe qu’il a immédiatement constitué avoué au nom du département.
Votre commission de l’intérieur vous prie de vouloir bien décerner acte à M. Le Préfet
De la communication de ces divers renseignements et ratifier, en tant que besoin, les différentes décisions prises par la commission départementale depuis votre dernière session ».
Les conclusions du rapport sont adoptées.
M. Le Président lit le rapport suivant : installation :
« Vous avez donné précédemment à la commission départementale pleins pouvoirs pour régler, d’accord avec M. Le Préfet, toutes questions relatives à la construction et à la mise en service de l’école départementale d’agriculture de Bréhoulou , en vue d’assurer l’ouverture au 1er octobre 1924 .
En ce qui concerne l’exécution des travaux et la convention à intervenir avec l’état, aucune difficulté n’est à craindre, puisque tout le monde est d’accord.
Un seul point reste à élucider.
Il se pourrait, en effet, que le ministère de l’agriculture objectât- c’est là une simple hypothèse que, faute de crédits suffisants ouverts par le parlement, il ne peut assurer, faute de crédits pour faire face à la dépense du personnel, l’ouverture de l’école au 1er octobre 1924.
Comme il importe que cette ouverture ne soit pas retardée, et c’est là le désir unanime non seulement du conseil général mais de nos populations agricoles toutes entières, la commission des finances, d’accord avec la commission de l’agriculture et avec M. Le Préfet, vous propose de décider que, si une telle éventualité venait à se présenter, le département prendra à sa charge, pour la période transitoire qui sera reconnue nécessaire, les dépenses du personnel qui , légalement incombe à l’état.
La commission des finances vous propose, en outre, de décider que tous les pouvoirs donnés précédemment à la commission départementale sont renouvelés et prorogés sine die , sans aucune réserve sur quelque point que ce soit, avec y compris le pouvoir de solutionner la question de la convention à passer avec l’état et la question ci-dessus visée relative au paiement du personnel, à partir du 1er octobre 1924 ».
Les conclusions du rapport sont adoptées à l’unanimité.
Début des fondations le 19 octobre 1923. Ces travaux sont réalisés par des ouvriers de la commune de Fouesnant, payés en régie. Ont participé à ces travaux : Yves Goarin, Jean Conan, Louis Le Faou, François Sinic, Alexandre Diascorn, Maurice Bertholom, Yves Le Roy.
La surveillance des travaux est confiée à M. Herrieu pour un salaire de 450frs mensuel
Les travaux commencent en décembre 1923.
24 octobre 1923 : à la session du conseil général les décisions suivantes son prisent :
location de la ferme de Kersimon au docteur Morvan.
Mme Bodivit étant décédée, sa rente de 500frs est reversée à Marie Jeanne Guillou, mais il n’est pas précisé que l’usufruit de la maison du Penquer revienne à Marie Jeanne Guillou et donc l’usufruit n’est pas reconduit. Par contre les deux immeubles du Penquer, le département n’en n’est pas légataire, c’est une question relevant des héritiers naturels de feu M. Buzaré.
Janvier 1924 : l’entreprise Lamay obtient l’autorisation par arrêté préfectoral, d’extraire du gravier et du sable sur la plage de Beg-Meil, entre Kerlosquen et le Sémaphore ( pourtant interdit ) et provoque les protestations des locataires des villas Belle Vue et Kéranglé ( Kermyl) par l’intermédiaire de M. Georges Abric rédacteur en chef du matin, sur une note manuscrite, qui provoque l’intervention de la gendarmerie. La Préfecture recommande donc à l’entreprise d’extraire le sable à distance des plages fréquentées par les baigneurs et les enfants. Le transport s’effectue par des charretiers sous la direction de Le Viol.
La vente du cheptel de La More rapporte 32168frs.
Durant la session de janvier 1924 le conseil Général envisage l’ouverture de l’école en octobre ou au 1er janvier 1925.Une subvention de 400 000frs sera prélevée sur les fonds provenant du pari-mutuel.
Le personnel prévu serait pour la 1ère année :
1 Directeur, 1 professeur d’agriculture, nommés par le Ministre
1 Professeur adjoint, 2 chefs de pratique, 1 surveillant répétiteur, 1 vétérinaire( à temps partiel), 1 contremaître de travaux manuels, nommés par le Préfet
Le budget est de 64050frs.
Pour la 2ème année il faudrait en plus un professeur d’agriculture.
Avril 1924 :la 2ème tranche comprend la construction de 2 hangars. Sont aussi acheté un moteur à gaz pauvre ( gazogène). Les bâtiments scolaires, dortoir, réfectoire et maison du chef de culture sont équipé de chauffage. Un parquet en porphyrolithe équipe le dortoir. La cuisine est équipée d’un fourneau Briffault.
A la session de mai 1924 le département autorise la location à M. Meudec hôtelier à Beg Meil de deux parcelles de terrain dépendances de Kerlosquen d’une surface de 9091m2 au prix de 350frs par an pour un bail de 18 ans résiliable à 9 ans. M. Meudec propose d’y installer des terrains de tennis.
Le domaine congéable de 3 ares à l’intersection de la route de Fouesnant et de Beg Meil conduisant à Kernaféder est loué aux époux Goarin
8 juillet 1924 : signature de la convention entre le département et l’état, de la mise à disposition pour 30 ans de l’école d’agriculture de Bréhoulou. Pour une ouverture le 1er octobre 1924.
10 juillet 1924 : inauguration de l’école d’agriculture du Nivot, en présence de l’évêque de Quimper et du supérieur général des missions étrangères de Paris, Monseigneur De Guébriant mais en l’absence du Préfet, Sous-Préfet et du président du conseil général, mécontent de la concurrence faite à l’école initiée par le département. Cette école avait le soutien de la famille De Guébriant et de l’office central des œuvres agricoles du Finistère et des Côtes-du-Nord à Landerneau.
En 1924 la ferme de Lanveur est affermée à Alain Le Cléach, les terres du petit Lanveur et le domaine de Caradec, les immeubles du bourg, l’un à M. Luherne, l’autre à M. Doaré . La ferme de Keravel-huella en Plonéour-Lanvern à Mme Carval pour 1050frs par an
Août 1924 : Le conseil Général nomme le comité d’exploitation de l’école de Bréhoulou