Liste des maires de la ville de Fouesnant

août 18, 2007

Roger le Goff, le dernier maire

Officiers Publics

1792 – 1800 : ( AN VII de la république) Joseph Ansquer Kernilis
Louis Le Lagadec ( il tente de raisonner Alain Nédélec )
Jean Saouzannet . curé nommé le 6 mai 1792 , percepteur puis premier magistrat et premier assesseur du juge de paix en mars 1798

1800 – 1806 Jean Toussaint Goez

MAIRES et Adjoints

1806 – 1813 Chauveau de Kernaéret . capitaine d’artillerie( décède en 1823 en cours de mandat ( juillet 1806-mars 1823). adjoints : Laurent Mazé :avocat à Quimper , Yves Nédellec , Jean baptiste De Poulpiquet, Nicolas Haycnthe Parker

1813 – 1823 Nicolas Haycinthe Parker ( notaire le 18 janvier 1814 )

1823 – 1826 Alain Jean Marie Le Bastard De Mesmeur , gendre de Chauveau De Kernaéret
28 mars 1823-26 janvier 1826 : adjoints : Jean Baptiste De Poulpiquet et Jean Marie Le Bris

1826 – 1830 Jean Baptiste De Poulpiquet , chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint Louis . démissionne à la révolution de juillet 1830.décède en 1835. Adjoint : Jean Marie Le Bris

1830 – 1831 Nicolas Haycinthe De Poulpiquet maire provisoire ( juillet 1830- 21 novembre
1831 ).Adjoints : Jean Marie Le Bris et Louis Jacques Nicou

1831 – 1844 Louis Jacques Nicou ( 21 novembre 1831- démissionne le 9 février 1844 )
Adjoints : Jean Marie Le Bris ( jusqu’au 15 mai 1838 )et Yves Nédellec puis Lucien Clorennec et François Huon

1844 – 1844 Charles Gabriel Buzaré nommé par ordonnance du roi ( 8 mars 1844- 19 novembre 1844 date de son décès ). adjoints :Louis Henry Marie Parker etLouis Jacques Nicou

1844 – 1846 Louis Henry Marie Parker lepréfet le charge provisoirement à la fonction de maire ( 19 novembre 1844- 6 décembre 1846)

1846 – 1852 Louis Henry Marie Parker est nommé maire sur ordonnance du roi( 6 décembre 1846-19 août 1852)
adjoints François Huon et Corporeau. Mr Huon décède le 22 février 1848 et est remplacé par Adolphe Le Maigre

8 octobre 1848 : Auguste Buzaré et Auguste Nicou

1852 – 1870 Louis Henry Marie Parker est nommé maire par décret du président de la république Louis Napoléon ( 19 août 1852-29 septembre 1870) adjoint Adolphe Le Maigre , remplacé par Nicou le 22 février 1860. Corentin Merrien et Paul De Vernon sont nommés adjoints le 17 novembre

1864 , Paul De Vernon est remplacé le 4 avril 1867 par Yves Carrer

1870 – 1871 Auguste Nicou Nommé maire provisoirement par le préfet(29septembre 1870-6 juin 1871)

1871 – 1871 Valéry Cormier( 6 juin 1871- 1er août 1871 il démissionne après le refus du budget) il est de La Forêt adjoint Corentin Merrien

1871 – 1872 Corentin Merrien 1er adjoint fait office de maire(1er août 1871-27 mars 1872)

1872 – 1873 Corentin Merrien (27 mars 1872-13 novembre 1873) adjoints : Hamon et Yves Carrer

1873 – 1878 Louis Henry Marie Parker( 13 novembre 1873-21 janvier 1878) il accepte la séparation de la forêt. Adjoint : Guillermou. Adjoint spécial des Glénan :Jean Larsonneur 10 septembre 1874

1878 – 1884 Corentin Merrien (21 janvier 1878-17 juillet 1892). Adjoints :Jean Goardet;Louis Hémon est conseiller municipal et député du Finistère

1884 – 1888 Corentin Merrien ( 18 mai 1884-20 mai 1888) adjoints Yves Goardet. Adjoint des glénan : Jean Larsonneur

1888 – 1892 Corentin Merrien (20 mai 1888-15 mai 1892). Adjoints : Yves Goardet et Arthur Buzaré. Adjoint des Glénan Roulland

1892 – 1896 Pierre Le Corre(17 juillet 1892-20 mai 1900). Adjoints Arthur Buzaré. (Elu maire il a refusé)et Yves Goardet

1896 – 1900 Pierre Le Corre ( 17 mai 1896-20 mai 1900). Adjoints Corentin Kéroulin et Guillaume Gléonec. Adjoint des Glénan Thépault

1900 – 1904 Corentin Kéroulin ( 20 mai 1900-12 septembre 1930) boulanger. Adjoints Guillaume Gléonec et Yves Le Bris. Adjoint des Glénan Larsonneur

1904 – 1908 Corentin Kéroulin ( 15 mai 1904-17 mai 1908). Adjoints Corentin Yvonnou et Etienne Guyader. Adjoint des Glénan Larsonneur

1908 – 1912 Corentin Kéroulin ( 17 mai 1908-19 mai 1912). Adjoints Corentin Yvonnou et Etienne Guyader. Adjoint des Glénan Larsonneur

1912 – 1919 Corentin Kéroulin ( 19 mai 1912-10 décembre 1919). Adjoints Yves Le Bris et Etienne Guyader. Adjoint des Glénan Bargain

1919 – 1925 Corentin Kéroulin ( 10 décembre 1919-17 mai 1925). Adjoints Yves Rousseau et René Caradec. Mr Bénac entre au conseil

1925 – 1929 Corentin Kéroulin ( 17 mai 1925-19 mai 1929). Adjoints Yves Bertholom , Pierre Héloret et Yves Sourin

1929 – 1930 Corentin Kéroulin ( 19 mai 1929-12 septembre 1930). Adjoints Yves Bertholom, Pierre Héloret et Yves Sourin. Adjoint des Glénan Pierre Bodéré

1930 – 1935 Pierre Héloret (12 septembre 1930-2 juin 1941) hôtelier. Adjoints Yves Bertholom , Yves Sourin et Jean Marie Rospars. Adjoint des Glénan Pierre Bodéré. Mr Bénac élu Maire a refusé la fonction de maire

1935 – 1936 Pierre Héloret ( 19 mai 1935-14 mars 1936)
adjoints Yves Bertholom , Yves Sourin et Jean Marie Rospars
adjoint des Glénan Pierre Bodéré

1936 – 1941 Pierre Héloret ( 14 mars 1936-2 juin 1941)
adjoints Yves Bertholom , Yves Sourin et Jean Marie Rospars
adjoint des Glénans Pierre Bodéré

1941 – 1944 Joseph Arzul ,hôtelier, nommé par le préfet par décret de l’état Français

2 juin 1941-29 août 1944 le conseil donne sa démission au préfet

1944 – 1945 administration provisoire avec l’ancien conseil municipal

29 août 1944- 22 janvier 1945 Pierre Héloret démissionnaire

1945 – 1945 Marcel Kéraven (22janvier 1945-28 janvier 1945)délégation provisoire

1945 – 1945 Pierre Le Lay( 28 janvier 1945-17 mai 1945) délégation provisoire

1945 –1947 Pierre Le Lay ,retraité( 17 mai 1945-31 octobre 1947)
adjoints Jérome Tollec, Christophe Bourhis et Bourgéon

1947 – 1952 Yves Feunteun ( 31 octobre 1947-11 juin 1952 démissionne)
adjoints Yves Bertholom, René Le Crane et Alain Déniel
adjoint des Glénan Pierre Bodéré
Louis Le Calvez est élu conseiller

1952 – 1953 Louis Le Calvez chef comptable (11 juin 1952-24 mars 1989)

1953 – 1959 Louis Le Calvez ( 8 mai 1953-14 mars 1959)
adjoints Yves Bertholom , Alain Déniel et Pierre Lozach
adjoint des Glénan Pierre Bodéré

1959 – 1965 Louis Le Calvez ( 14 mars 1959-20 mars 1965)
adjoints Yves Bertholom , Louis L’Helgouach et Pierre Lozach
adjoint des Glénan Pierre Le Moigne

1965 – 1971 Louis Le Calvez ( 20 mars 1965-20 mars 1971)
adjoints Louis L’Helgouach ,Pierre Lozach et Louis Le Dréau

1971 – 1977 Louis Le Calvez ( 20 mars 1971-25 mars 1977)
adjoints Pierre Lozach , Louis L’Helgouach et christian Fayat
adjoint des Glénan et Beg Meil Louis Le Dréau à partir du 1er janvier 1972

1977 – 1983 Louis Le Calvez ( 25 mars 1977-12 mars 1983)
adjoints Roger Jan , François Michel, Jean Quilfen et Louis Le Dréau

1983 – 1987 Louis Le Calvez ( démissionne le 2 juillet 1987, mis en minorité sur le vote de l’enrochement de Mousterlin.( 12 mars 1983-17 octobre 1987)
Adjoints Roger Jan , Andrée Tollec , Jean Louis Le Dréau, Jean Quilfen ,
François Michel et Marie France Le Carre
Annick Celton remplace Marie France Le Carre à la démission le 3 /10/83
Roger Le Goff est élu conseiller

1987 – 1989 Louis Le Calvez (17 octobre 1987-24 mars 1989)
adjoints Roger Le Goff , Andrée Tollec , Jean Louis Le Dréau , Lionel Le Golvan , Catherine Le Floch et Anne Calippe

1989 – 1995 Roger Le Goff cadre travaux publiques ( depuis 1989 )
adjoints Anne Calippe , Catherine Le Floch , Jean toux , Claude Diascorn ,
Monique Caradec, et Jean Puloch

1995 – 2001 Roger Le Goff ( 18 juin 1995-18 mars 2001)
adjoints Anne Calippe , Catherine Le Floch , Jean Puloch , René De Pillot ,
François Faou , Monique Caradec et Francis Merrien

2001 à ce jour : Roger Le Goff

L’école d’agriculture de Bréhoulou et l’Agro-campus de Fouesnant (ex-CEMPAMA)

août 18, 2007

Partie 5 – Création du Lycée Agricole et du CEMPAMA

1963 : l’école d’agriculture devient lycée agricole sur décision du conseil Général, qui en assurera la gestion jusqu’en 1965, mais demeurera collège jusqu’à cette date..

1965 Le collège agricole devient officiellement Lycée agricole et exploite le domaine de Bréhoulou au titre d’un bail emphythéotique. Création d’une classe de 4ème de Lycée.

Le programme de modernisation se poursuit par la construction d’un internat de 300 places avec cuisine, réfectoire, salles socio-culturelles, bâtiment administratif, amphithéâtre, et un gymnase

1967/1968 : création du CEMPAMA ( centre d’étude du milieu et de pédagogie appliquée du ministère de l’agriculture ), qui est chargé de développer la recherche pédagogique en relation avec l’INRAP, est une entité indépendante, mais utilise des locaux du lycée et est gérée par le conseil d’administration du lycée. Premiers stages des élèves et enseignants de découvertes du milieu marin.

16 octobre 1970 : le conseil municipal décide l’échange des 20.000m2 de terrain que la commune possède à Lanveur, avec le département, pour un terrain du lycée agricole à Bréhoulou, destiné à l’extension du terrain de sport.

1973 : achat du grand hôtel à Beg-Meil par le ministère de l’agriculture et poursuite des stages d’étude du milieu marin pour des enseignants avec ou sans élèves..

1974 : installation du Cempama à Beg-Meil et gestion autonome, par un décret du 13 février en érigeant le CEMPAMA en établissement public national d’enseignement agricole..

1977 : création d’une nouvelle porcherie, qui sera agrandie en 1990.

Au CEMPAMA développement de l’appui pédagogique aux équipes pédagogiques et formation continue des enseignants.

1979 : Premières formations adultes en aquaculture et préparation au Brevet Professionnel Agricole et Maritime

1983 : l’école devient lycée agricole et aquacole. Mise en place du BTA aquaculture qui devient lycée agricole de Quimper-Bréhoulou

1985 : Avec la nouvelle loi sur la décentralisation le lycée devenu lycée agricole de Quimper-Bréhoulou, l’état assure la responsabilité de l’enseignement ainsi que des dépenses pédagogiques et la gestion du personnel. La région assure quant à elle les investissements et le fonctionnement du matériel. Des conseillers régionaux siègent au conseil d’administration de l’école.

1986 Le lycée s’oriente vers l’aquaculture et en janvier 1987 est inauguré la pisciculture en eau douce. Elle est approvisionnée depuis l’écloserie installée au Cempama de Beg Meil. Mise en place du laboratoire et des moyens techniques audiovisuels.

27 janvier 1987 : inauguration de la pisciculture et développement de l’aquaculture.

Mise en place du BTSA aquacole.

1988 : Mise en place des premières coopérations internationales.

17 octobre 1989 : le conseil municipal de Fouesnant émet un avis favorable à l’extension de la porcherie du lycée agricole de Bréhoulou. Les travaux seront réalisés en 1990.

1990 Création d’une stabulation libre à logettes pour les vaches laitières. Extension du poulailler porté à une capacité de 4000 poulets

Les principales cultures sont le maïs, les céréales, le tournesol, le colza et la pomme de terre, mais il y a une réorientation vers l’élevage. La surface exploitée est de 46 ha.

Les principaux examens que prépare l’école sont le BEPA ( brevet d’enseignement professionnel agricole), le BTA( brevet de technicien agricole) et le BTSA ( brevet de technicien supérieur agricole)

Au Cempama ouverture d’une spécialité d’initiative locale en aquaculture.

1991 :l’établissement devient lycée d’enseignement général et technologique agricole et aquacole.

1992 L’internat est rénové.

Au Cempama mise en place d’une formation nouvelle à distance au service des femmes du monde maritime en gestion et création d’outils de formation.

1993 : le lycée accueille 320 élèves et étudiants dans 13 classes et un encadrement de 63 personnes ( enseignants et administratifs ). La surface exploitée est de 46ha, avec 30 vaches laitière de race pie-noire, 75 truies et 4000 poulets. L’établissement possède une pisciculture et une écloserie en eau de mer au Cempama de Beg Meil

Le directeur est Isidore Le Donge.

Il prépare différents examens :

BEPA Brevet d’études professionnel agricole option agriculture-élevage

Bac S option agronomie et environnement

Bac STAE option science et technologie de l’agronomie et l’environnement

BTA brevet de technicien option conduite d’exploitation en polyculture et élevage

BTA aquacole

BTSA analyse et conduite des systèmes d’exploitation

BTSA aquacole

Septembre 1994 :Brice Denis devient directeur du lycée agricole et aquacole.

Juin 1996 : M. C. Le Roux, suite au changement d’organisation, devient Directrice du Cempama. Mise en place d’un centre bi-polaire entre Beg Meil et Audierne, avec développement de l’approche environnementale.

Brice Denis reste directeur du lycée agricole.

Fin 1997 : début des travaux de rénovation du Cempama de Beg-Meil.

Janvier 1999 : début des cours au Cempama à Beg-Meil.

1999 : fin des travaux de rénovation du Cempama.

2 juillet 1999 : inauguration du nouveau Cempama de Beg-Meil.

Le décret du 16 avril 1999 confirme la mission du Cempama au profit de la formation des enseignants, du développement des territoires et d’expérimentation pédagogique. C’est un Etablissement Public National, dépendant de la Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche (DGER) du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche.

Septembre 1999 : Brice Denis devient directeur du Cempama en remplacement de M.C. Le Roux.

Didier Stenfort remplace Brice Denis à la direction du lycée agricole. Le lycée accueille 355 élèves.

L’école d’agriculture de Bréhoulou et l’Agro-campus de Fouesnant (ex-CEMPAMA)

août 18, 2007

Partie 4 – Le collège Agricole de Bréhoulou

En 1946 le cheptel est réinstallé dans les bâtiments d’exploitation. Jean Lefebvre organise des stages pour les maîtres assurant les cours post-scolaires et aux candidats au certificat d’aptitude à l’enseignement agricole.

Les expérimentations reprennent, le premier tracteur est achété.

Durant l’été des agriculteurs et leurs enfants séjournent à l’école, logés dans des caravanes .

L’école a une formation de sellier-bourreleur afin de réparer ou fabriquer l’équipement des chevaux en brides, colliers, licols et autre sous-ventrières. Cette section verra sa disparition rapidement , le tracteur remplace avantageusement les chevaux.

Les années 1945 à 1947, le manque de personnel enseignant fait défaut. Malgré la nomination d’un professeur d’enseignement général, l’enseignement est assuré par Jean Lefebvre assisté des deux chefs de pratique, ainsi que du Directeur des services vétérinaires départemental et du Directeur du cours complémentaire de Fouesnant.

Un syndicat de défense contre les ennemis des cultures est aussi crée et acquiert un pulvérisateur.

Les assemblées générales du syndicat des cultivateurs exploitants de la région de Fouesnant, présidées par Jérôme Cotten, se déroulent à Bréhoulou.

Un foyer rural est crée.

Les effectifs ne sont pas très importants, pour la session 45/47 19 élèves, en 46/48 28 élèves et en 47/49 19 élèves.

Juin 1946 :Première fête de l’école de Bréhoulou et première fête des foins qui permet un peu de distraction dans la période la plus difficile de l’année, réunissant les élèves et le personnel.

7 mai 1947 : Le conseil général adopte un programme de remise en état et de modernisation de l’école pour un montant de 6.300.000frs. et un crédit de 3.600.000frs. réparti pour 2.400.000frs en remise en état et 1.200.000frs en modernisation.

Le 12 mai 1947, un conseil d’administration est constitué en vue de la création d’un foyer rural à Fouesnant. Celui-ci utilisera la salle des fêtes de l’école d’agriculture de Bréhoulou, seule salle disponible à Fouesnant. L’animation sera assuré par des instituteurs de Fouesnant et des professeurs de l’école d’agriculture. Les principales animations prévues au programme sont les jeux divers, des concours, des excursions ainsi que l’achat d’un appareil de projections cinématographique, à destination des jeunes du canton de Fouesnant.

Le conseil d’administration est composé de:

Président: M. Tollec adjoint au maire de Fouesnant( Communiste)

Vice-Président: M. Renot Maire de Pleuven (URD)

Secrétaire: Louis Le Calvez, comptable à l’entreprise Le Bris

Trésorier: M. Le Gall de Bénodet

A ce jour cette structure a environ 2000 souscripteurs pour 100f la souscription.

22 juin 1947 : fête de l’école d’agriculture de Bréhoulou. Cette année le thème est la venue du roi de Brézoulou avec sa suite, au village de Bréhoulou. Après le défilé dans le bourg de Fouesnant, la fête peut commencer autour des cases et des sorciers noirs, et le soir une grande séance de cinéma suivie d’un feu de camp termine cette journée.( voir le Foën Izella N°20 en 2002).

Lors de l’assemblée générale de l’association des anciens élèves de l’école, du 13 juillet 1947, le Directeur Jean Lefebvre, fait un point sur le fonctionnement de l’école.

Il est institué un service général hebdomadaire pris par les élèves de chaque promotion. L’élève de service général suit tous les travaux entrepris à l’école, étudie pendant son séjour le développement des cultures, la situation du cheptel, c’est le « reporter de l’exploitation ». Toutes les semaines l’un des élèves du service général, lit le rapport devant les deux promotions et le personnel enseignant, secondé par son collègue de l’autre promotion. Les professeurs font la critique du rapport.

Le vieux cinéma muet d’avant-guerre détruit par les « occupants » est rem^placé par un appareil moderne parlant, qui permet de présenter à nos jeunes camarades, des films récents, intéressants et instructifs. D’autre part l’école possède un appareil de projection de dessins et gravures et d’un appareil de film fixe qui facilite l’illustration de façon agréable et réellement efficace les cours des professeurs.

L’école organise une excursion annuelle, maintenant à une plus grande échelle. Pour cette année le tour du Finistère en deux jours avec camping à Roscoff. Pour l’an prochain il est prévu une expédition à la foire-exposition de Rennes en passant par le Mont Saint-Michel au retour. Quatre journées de voyage, de visites instructives et de camping ( Le moyen de locomotion est le vélo avec le matériel de camping).

Mais le grand problème de l’école est le faible effectif, guère plus important que les promotions d’avant-guerre, malgré les efforts pour rendre plus attractif l’enseignement agricole.

19 janvier 1949 : à la session du conseil général sur le budget de 1948 d’un montant de 4.002.089frs ; il est nécessaire de prévoir une subvention de 100.000frs ; afin de combler le déficit. Le budget prévisionnel de 1949 est de 4.550.000frs .

Lors des débats une intervention de M. Debled nous fait une description de l’école, qui ne peut laisser indifférent. Voici les principaux extraits de cette visite du 18 janvier 1949, et la réponse de ses collègues conseillers. Une visite impromptue.

«Je me suis rendu hier, avec certains de mes collègues, à l’école d’agriculture de Bréhoulou. Je ne vous cache pas mon impression pénible, extrêmement pénible. Le Directeur absent était au bourg de Fouesnant. Les bâtiments paraissent en bon état, puisque relativement neufs, les réparations les plus urgentes pas effectuées, les vitres brisées des fenêtres pas remplacées, les bordures manquantes des toitures en zinc, pas remises en place, les gouttières des préaux jamais dégorgées, remplies de bouteilles cassées, d’herbe et de boites de fer, et les eaux pluviales s’écoulent directement dans le préau.

Dans les étables, quoique bien disposées, les aménagements satisfaisants, mais les animaux paraissent pas toujours bien soignés. Un de mes collègue me disait : « vraiment les bêtes manquent de pansage »

Les W.C. étaient tellement encombrés de matières fécales, qu’il semblait impossible de s’en approcher. l’un des responsable à déclaré ; « c’est pour les ouvriers ».

A la porcherie, nous avons été encore plus étonnés et un de mes collègue, dans un langage un peu brutal, déclare au directeur : « mais vos petits cochons , vous les avez passés au cirage ? » et le Directeur de répondre « peut-être n’a t’ont pas fait hier la litière » et notre collègue de rétorquer , étant de la profession , « il y a peut-être 15 jours à 3 semaines qu’on a pas fait les litières et qu’on a pas soigné les animaux » Quant aux mangeoires , elles étaient remplies de matières qui empêchaient certainement les animaux d’y manger. Il y a là vraiment du laisser-aller, pour une école modèle, en outre il y avait affiché le programme d’enseignement général à l’orthographe qui laissait à désirer.

Quand au dortoir, il est impressionnant de froideur, il aurait pu tout de même être tenu avec plus de soins.

Nous n’avons pas été plus loin dans nos investigations, certains de nos collègues, anciens élèves d’autres établissements tel Le Nivot, n’ont aucun rapport de cette fameuse école de Bréhoulou. »

M. Roué lui répond : « je ne suis pas tout a fait de l’avis de M. Debled, il y quelques vérités, il y aurait beaucoup d’améliorations à apporter, mais il faudrait savoir si M. le Directeur a la possibilité de les exécuter, et si on lui donne les moyens matériels d’exploiter réellement l’établissement d’une façon rentable, car il me paraît extraordinaire qu’une exploitation de 40 hectares, avec d’importants bâtiments puissent être maintenue en bon état, avec 4 employés…il y a beaucoup trop de bâtiments. »

M. Boucher ,partage aussi l’opinion de M . Roué et dit « nous constatons un certain laisser-aller, des améliorations sont a prévoir, mais il ne faudrait pas croire, que nous avons vu une chose immonde… ».

M. Tanguy Prigent intervient à son tour « j’ai écouté M. Boucher avec plaisir, c’est pour dire à M. Debled qu’il a été trop sévère et inélégant…nous avons tous ensembles constaté, qu’il y certaines choses à redresser à Bréhoulou, et nous avons été quelques uns à saisir gentiment Le Directeur…vous avez fait cette intervention avec une certaine joie et pour aboutir à votre conclusion qui consistait à citer une autre école…en ce qui concerne l’état général, je voudrais rappeler que l’école a été occupée pendant plusieurs années par les Allemands et qui là, comme partout l’ennemi a commis des dégâts, des destructions très graves, ce qui explique le mauvais état d’entretien… le Directeur manque de moyens et aussi de personnel »

A la séance du conseil général du 20 janvier 1949, lors de l’examen du budget de l’école de Bréhoulou pour l’année 1949 le Directeur M. Lefèvre expose les difficultés rencontrées et particulièrement l’approvisionnement des matériaux. Il fait état de la situation des travaux ;

Montant des travaux terminés : 2.723.200frs.

Montant des travaux en cours : 950.000frs

Montant des travaux restant à réaliser : 5.070.000frs.

Soit un montant total de 8.743.200frs. correspondant au programme de remise en état et de modernisation voté en 1947, et qu’une partie de cette dépense sera remboursée au département par le service de la reconstruction. Il est noté qu’il serait concevable que le ministère de l’agriculture participe substantiellement aux dépenses d’équipement et de modernisation.

Le directeur ne peut pas continuer a assurer seul, les tâches de Direction générale, direction des études, de la ferme, d’instruction et de surveillance. Il y a lieu d’examiner l’opportunité de nommer un surveillant général uniquement pour l’école et la ferme.

Il serait nécessaire de voter un crédit de 73200frs. pour le paiement des travaux en cours, en complément du reliquat de crédit de 3 600 000frs. voté le 7 mai 1947 et inscrire au budget de 1949 5 070 000frs. En prenant cette décision afin que Bréhoulou soit un modèle concluant, pour former des jeunes agriculteurs instruits et éduqués, connaissant et aimant leur métier, connaissant parfaitement les techniques modernes, adaptées à notre sol et à nos cultures.

En 1949 le service de la reconstruction a versé une somme de 4 265 000frs.et le nombre d’élèves est de 43.

Dans le budget de 1949 figure le projet d’une nouvelle cidrerie. Le montant des travaux de transformation de la cidrerie sont de 250 000frs, qui consistent au transfert de la cidrerie dans un bâtiment neuf à proximité de la cave et du hangar à pommes et la transformation de la cidrerie existante en germoir.

M. Yvonnou, conseiller général de Fouesnant juge que l’ancienne cidrerie, trop grande, réaménagée, pourrait également servir de germoir et de cidrerie, la production n’a été que de 50 barriques en 4 ans.

M. Tanguy-Prigent fait part « que la disposition actuelle est absurde, la reconstruction et la reconstitution des anciens bâtiments, trop grands, et leur aménagement intérieur, coûteraient à peu près autant que la construction d’un bâtiment neuf plus petit, mieux adapté à la production de pommes de la ferme, au bout du bâtiment servant de hangar, de plateforme et de cave., et que pour réaliser quelques économies, en maintenant une situation défectueuse sur le plan technique, l’emploi de la main d’œuvre tant en effectif qu’en conditions de travail et qu’il faille parcourir 10 mètres sous la pluie pour aller de la cidrerie au hangar à pomme où à la cidrerie »

En conclusion le rapport de M. Tanguy-Prigent est adopté.

Septembre 1950 l’école organise une session de formation coopérative des jeunes agriculteurs, suivie par 70 stagiaires.

Cette année voit les expérimentations menées en liaison avec le centre de recherche agronomique. Les premiers échanges se font avec les organisations professionnelles agricoles comme les producteurs de pomme de terre, les aviculteurs, les jeunes agriculteurs ainsi que les groupements agricoles féminins.

1953 : Georges Viot devient directeur et met en place un programme de modernisation d’un montant de 45 millions sur 4 ans Il restera en poste jusqu’en 1971.

La station de sélection avicole fourni les coqs reproducteurs et les œufs à couver aux éleveurs du département.

1954 Ce programme permet l’achat de Matériel moderne : motoculteur, ensileuse, tracteur avec son équipement , charrue, cultivateur, remorque, rateau-fourcheur, auto-draineuse, herse, sous-soleuse, déchaumeuse, pulvérisateur, planteuse de choux.

1955 la modernisation se poursuit par l’acquisition de silos, moissonneuse batteuse, pulvérisateur à disques, trieuse à grain, modernisation de l’installation téléphonique, des cuisines, de la buanderie, de la cidrerie. Des travaux sont commencés tel l’aménagement d’un garage-atelier, de la salle des fêtes. Les anciens hangars en béton sont détruits et remplacés par un hangar agricole plus fonctionnel.

L’école fait l’achat de cheptel, très contesté au conseil général et par certains professeurs. Les vaches pie-noire sont remplacées par des vaches de race frissonne-française et la race porcine yorkshire fait son apparition, alors que les chevaux disparaissent petit à petit.

L’ancien manoir est démoli et remplacé par la maison du directeur, plus moderne. Le sous-Directeur à lui aussi sa maison. l’architecte est M. Michel.

L’école achète sa première voiture automobile.

16 janvier 1957 : la commune achète au département, la propriété dite <<l’ancienne poste>> du Penker au bourg, et y aménage la mairie, le 18 janvier 1959.

1959 :le conseil général adopte suite au rapport suivant de M. Kergourlay :

« Votre commission de l’agriculture est unanime à décider la construction d’un pavillon de professeur à Bréhoulou, celle-ci étant financée par la somme de 4.000.000frs. provenant de la vente de la « poste » et du « Penquer », le solde, sur les crédits de modernisation et d’équipement ( 2 emprunts d’un montant total de 40 millions ) affectés à l’école de Bréhoulou ».

Elle propose en outre, d’approuver les plans établis par M. Michel, architecte.

D’autre part le conseil adopte le rapport de M. Kergourlay sur le projet de l’établissement en école régionale , suite à la nouvelle loi d’orientation agricole.

« …Cette transformation ne peut présenter pour notre département que des avantages ; elle mettrait les dépenses d’entretien ou d’aménagement de l’école à la charge de l’état, le département conservant, par l’intermédiaire de ses représentants au conseil d’administration, le droit de regard sur la gestion de l’école. Il n’aura plus à s’occuper de la gestion financière.

Cette transformation permettrait aux jeunes gens du département de poursuivre leurs études agricoles à l’école régionale

Votre commission de l’agriculture est très favorable à accepter la transformation projetée et donne délégation à la commission départementale pour statuer sur la convention devant régler les conditions de transfert de l’école à l’état ».

1962 le recrutement se fait principalement dans le milieu agricole pour le ¾ des élèves, l’autre quart n’ayant aucune liaison avec l’agriculture. L’origine des élèves est à 92% du Finistère, 3,5% des autres départements breton et Français et 4,5% d’Algérie.

Elle assure aussi la formation des instituteurs candidats au certificat d’aptitude à l’enseignement agricole post-scolaire.

L’école d’agriculture de Bréhoulou et l’Agro-campus de Fouesnant (ex-CEMPAMA)

août 18, 2007

Partie 3 – La guerre 39-45 à Fouesnant

Octobre 1939 il n’y a pas de rentrée, les bâtiments sont réquisitionnés pour le lycée de jeunes filles de Quimper.( Lycée Brizeux ).

30 Novembre 1939 le conseil général transmet au Ministre de l’éducation une demande une subvention de l’état pour les parents d’élèves fréquentant l’annexe du lycée de jeunes filles de Quimper à Bréhoulou

25 juin 1940 : les Allemands occupent les bâtiments administratifs, d’enseignements, du pensionnat , cuisines, buanderie, les garages, la cidrerie, les hangars , le réservoir d’eau et les logements du personnel.

10 juillet 1940 : la ferme de Kersimon est à son tour occupée, mais l’exploitation continue.

Printemps 1941 : Jean Kielen, arrêté et traduit en justice, quitte la direction de l’école et est remplacé par une commission nommée par le conseil départemental avec à sa tête M.Perrault, Directeur des services agricoles, secondé par Jean Lefebvre, alors que Jean Guenneau, ancien élève est chef de culture.

Juillet 1941 : Un projet sans suite, à l’initiative du secrétariat d’Etat à la Jeunesse, qui souhaite de créer un centre rural et artisanal afin « de ne pas laisser dans l’inaction des ateliers et du matériel qui pourraient rendre de grands services et faciliter l’installation ultérieure d’une école d’agriculture et d’artisanat rural ».

La corporation Paysanne propose elle de reprendre Bréhoulou et de confier au Likès l’organisation et la gestion de la ferme.

Avril 1943 : l’ensemble du domaine est occupé par les Allemands et livrée au pillage. Des tranchées sont creusées dans les terrains, les cours défoncées. Le château d’eau surmonté d’un mirador vitré.

il est la base du commandement du KVUGr de la région de Fouesnant et le commandant loge au manoir de Bréhoulou .Trois bunkers sont construits.

Septembre 1944 : Après la libération de Fouesnant, intervenue le 7 août, l’école à été pillée, le matériel disparu à l’exception de quelques lits, armoires et bureaux. L’état des bâtiments et des infrastructures est catastrophiques.

La résistance y installe quelques temps son cantonnement.

L’Inspecteur Général de l’agriculture Mélox charge Jean Lefebvre du programme de reconstruction de l’école. A la libération ne subsiste plus que les murs des bâtiments d’enseignement, les autres bâtiments sont en très mauvais état. Entre 1944 et 1945 les terres sont remises en état ( 17 des 42 hectares sont en friches ). La réparations des bâtiments et leur remise en état de fonctionnement est réalisée pour la rentrée d’octobre. Les blockhaus et autres ouvrages Allemands sont camouflés, ils sont indestructibles et réutilisés suivant les possibilités.

Jean Lefebvre quitte la direction supérieure de l’agriculture en septembre 1945, mais reste à la tête de l’école jusqu’en 1953.

Octobre 1945 : 1ère rentrée après la guerre, avec un effectif de 25 élèves.

Entre 1945 et 1946 l’adduction d’eau est refaite, toutes les traces d’occupation effacées, trous, boyaux, tranchées et barbelés supprimés

Des crédits du Ministère de l’agriculture permettent l’achat de matériel d’enseignement, les commerçants locaux font crédit à l’école pour l’achat du matériel de cuisine. Le matériel du pensionnat renouvelé grâce aux services des prisonniers de guerre et des réfugiés.

En 1945 une coopérative agricole de culture mécanique est constituée avec comme administrateur Alain De Pillot du manoir de Rospiec à Fouesnant, le conseil Général en devient le principal actionnaire par l’achat de parts. La part valant 1000frs. Cette coopérative permet l’achat en 1946 de différents matériels : faucheuse, moisonneuse-lieuse, déchaumeuse, une remorque pour le tracteur, un camion Dodge ainsi qu’une installation de traite mécanique.

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Partie 2 – L’ouverture jusqu’à la guerre 39-45

 

1er décembre 1924 : rentrée pour les premiers élèves, mais le chantier est loin d’être achevé.

M. Albert Louppe fait fermer l’école en raison des dangers que risquent les élèves, et la nouvelle rentrée est prévue pour noël 1925.

Certains opposants dont M. Eugène Buzaré et l’ancien propriétaire de l’hôtel d’Arvor, Alexandre Parquer, retiré à Beg-Meil, critique l’école de Bréhoulou et vante les qualités du Nivot.

En février 1925 l’école s’équipe d’un service scientifique. Un atelier à bois voit son équipement de machines diverses : scie à ruban, raboteuse dégauchisseuse, scie circulaire, mortaiseuse, affûteuse, et meule. L’atelier de mécanique quant à lui il se voit doté d’une perceuse, un tour, un étau limeur, une meule et une poinçonneuse cisaille.

Avril 1925 il est décidé de créer une salle de récréation, une buanderie, une cidrerie et un water-closet.

L’ensemble des bourses accordées aux élèves de Bréhoulou s’élève à 16500frs pour l’année 1924/25

Le conseil Général vote un budget de 16000frs pour l’élargissement du chemin de grande communication N°45 reliant Fouesnant à Beg Meil, à la traversée de l’école de Bréhoulou. L’étroitesse du chemin, entre 5,6m et 7m, est la cause de fréquents accidents

En 1925 c’est l’achat d’un générateur d’air carburé héliogène( gaz) à M.Thomas constructeur à Aulnaye-sous-Bois pour 5000fr, d’un pont-bascule de 10 tonnes à Mme Boé-Paupier de Paris pour 6800fr. M. Le Noach, ébéniste à Fouesnant, à l’accord pour la construction d’un amphithéâtre de 8mX2,5m pour 3390fr, ainsi que des travaux pour 1500fr et de 22 paires de persiennes pour 4639,35fr. M. Chalony de Pleuven a lui un accord pour différents travaux de maçonnerie pour 30 000fr. L’entreprise Novello-Graziana de Lambézellec a un accord pour la construction d’une salle de récréation, d’une buanderie, de salle de bains, d’une cidrerie et water-closet pour un montant total de 250 000fr. L’achat d’une batteuse en octobre.

L’assurance du personnel et des élèves en cas d’accident est signé auprès de la compagnie « la paix » pour une cotisation annuelle de 888,40fr

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Le rapport du directeur de l’école, M.Buquet au conseil Général lors de sa séance du mois d’août 1925, nous donne une idée précise du démarrage de l’école. En voici les principaux extraits :

« La convention du 8 juillet 1924, a permis le début du fonctionnement de l’école à partir du 1er décembre 1924. Les examens d’admissions se sont déroulés le 24 novembre 1924. Sur 27 élèves inscrits, 24 ont été admis. L’âge moyen est de 14 ans, ils sont originaires du Finistère et fils d’agriculteurs.

Le 24 janvier 1924, M. Métais, ingénieur agricole diplômé de la section d’application d’enseignement agricole, remplace M. Berthelot, pour convenances personnelles.

La journée des élèves est partagée entre les cours techniques et les travaux pratiques de la ferme ou du jardin

Les matières enseignées sont : le français, les mathématiques appliquées, l’arpentage, le nivellement, la physique chimie agricole, la technologie, la météorologie, la zoologie, la botanique, l’agriculture extérieure, l’hygiène des animaux domestiques, les machines agricoles, les constructions rurales.

Le cycle des études est de deux années, qui commencent le 1er lundi d’octobre jusqu’au 8 août.

L’enseignement pratique est complété par les travaux manuels du bois et du fer et de bourrellerie.

Le domaine comprend : 17ha 30a de terres labourables, 9ha 30 de prairies et de 11ha 86a de bois et divers.

Des excursions sont organisées dans les fermes les mieux tenues ainsi qu’aux concours agricoles. La prochaine campagne devra permettre la production de semence de choix ainsi que l’entretien d’animaux sélectionnés, vaches laitières, juments poulinières et de travail, porcs et animaux de basse-cour. Les terres ont été analysées par M. Vincent Directeur de la station agronomique de Quimper. Le comité d’exploitation s’est réunis les 3 janvier, 7 mars et 10 avril. Il a été crée un jardin potager, nécessaire à l’économat. Des arbres fruitiers et une petite serre complèteront ces installations.

Les bâtiments en voie d’achèvement comprendront : vacherie, écurie, porcherie, cidrerie, laiterie, hangars pour les récoltes et le matériel.

Le matériel se compose de : brabant, bineuse, semoir, distributeur d’engrais, tonneau à purin, faucheuse, râteau à cheval, faneuse, moissonneuse,

Le domaine deviendra un centre de sélection végétale et animale, d’expérimentation pratique et de démonstration et d’initiation des élèves à la bonne et judicieuse pratique agricole ».

Dans les résultats de l’école les élèves boursiers au nombre de 12 ont obtenus les résultats suivants : 4 des notes supérieures à 14, 6 des notes supérieures à 13, 1 des notes supérieures à 12,5, 1 a été non classé eu égard à ses absences.

En octobre 1925 l’école s’équipe d’une écurie, une vacherie, une porcherie et de la maison du chef de culture, objet du marché d’octobre 1923.

Le 6 décembre 1925 un début d’incendie provoque quelques dégâts au bâtiment scolaire, mais le sinistre est vite circonscrit, les pensionnaires qui logeaient dans le dortoir à proximité ne s’en pas rendu compte. Ce début d’incendie amène quelques mesures de sécurités supplémentaires.

En décembre 1925 est confié au pépiniériste Botéraou de Saint-Marc, la plantation du domaine avec des Tilleuls, des cupressus, des troênes, des pommiers, des poiriers, ainsi que des rosiers et des hortensias.

Peu d’entreprises fouesnantaises sont sollicitées, sauf l’ébénisterie Le Noach pour différents travaux de menuiserie. Il est aussi fait appel à l’entreprise Le Bris pour quelques travaux modificatifs de maçonnerie.

La ferme de Keravel-huella en Plonéour-Lanvern est affermée à Mme Carval

Dans un article d’Auguste Dupouy dans le journal la Bretagne du 5 octobre 1926, il en fait une description suivante à la 2ème rentrée. » le réveil se fait à la sirène automatique, les cuvettes sont des plus modernes, le chauffage est par radiateurs, le courant est produit sur place. L’équipement de la ferme est fait de brabant, semoir, faucheuse, moissonneuse lieuse, batteuse électrique, arracheuse de pomme de terre. Il n’est pourtant pas interdit de greffer des pommiers, ni de faire son cidre dans une cidrerie spacieuse, nette, fraîche, de nettoyage et d’éclairage façiles, en cours d’achèvement. On apprend la propreté, on n’enseigne pas que la théorie, on y apprend la chimie, la zoologie, la botanique, l’orthographe, mais aussi traire, atteler, faucher, réparer moteurs et instruments. Mais il serait souhaitable d’avoir une uniformisation des jeunes admis en âge comme en instruction »

En octobre 1926 l’école loue à Alexandre Parker hôtelier à Beg meil des parcelles de terres à Kérambras et Keramefelec, d’une surface de 16 hectares pour 12 ans au prix de 200Kg de froment de 1ère qualité. A la même date Mme Veuve Divannach loue deux terres à l’école, situées à Toul ar Caon , pour un prix de 500frs par an et ceci pour un bail de 18 ans.

L’école fait l’acquisition de chevaux et génisses auprès d’agriculteurs de la région.

En janvier et février 1927 les travaux de la 1ère tranche sont réceptionnés officiellement. Mais en septembre il restait toujours des finitions à réaliser

La promotion de 1926 est de 26 élèves, ce qui porte l’ensemble de l’effectif de 38 élèves.

Certains professeurs sont remplacés :M. Quéré, diplômé de l’école nationale d’agriculture de Grignon remplace M. Métais et M.Salaün, directeur d’école publique, remplace M. Bietry.

A la rentrée d’octobre 1926 le domaine de l’école comprend une exploitation de 52ha 35a 27ca, répartie en 36ha 42a en bien propre et 15ha 96a 27ca de biens loués.

Suite au décès D’Albert Louppe Président du conseil Général et président du conseil d’exploitation, les travaux sont suspendus sur avis du Ministre de l’agriculture, en date du 5 août 1927.

Durant l’année scolaire, les anciens de Lézardeau à Quimperlé se sont joint aux anciens de Bréhoulou pour former une association.

Octobre 1927 l’équipement se poursuit par l’acquisition d’une moissonneuse lieuse.

Janvier 1928 : Une note au préfet informe « du mauvais état des batteries d’accumulateur, étant de nature à faire craindre une interruption de l’éclairage électrique, et demande le raccordement au secteur électrique de la société Le Bon et Cie pour un montant de 22848frs » Raccordement qui sera réalisé en mai 1928, mais une tempête au mois de septembre provoque de nombreuses coupures et plusieurs jours sans électricité, ce qui provoque un courrier de protestation du Préfet au Directeur de la société Lebon.

Février 1928 : finition des travaux modificatifs, réclamés par le ministère de l’agriculture en 1925, afin d’avoir un établissement plus fonctionnel. Le coût total des travaux s’élève à 3.200.000frs dont 30% subventionnés par l’état.

En mai 1928 M. Louis Feunteun est nommé assistant au Directeur de l’école et représente le conseil Général, ceci pour une indemnité de 217 852fr

Septembre 1928 : l’école vent la perceuse, l’étau limeur et la cisaille de l’atelier de mécanique.

Toujours en 1928 un projet de galerie vitrée entre le bâtiment du dortoir et le bâtiment scolaire n’est pas retenu.

Le premier directeur est M. Edouard Buquet qui vient d’Ecully dans le Rhône, il y reste jusqu’en août 1931, date à laquelle il prend sa retraite.

L’année 1929 voit la réalisation de la buanderie, la cidrerie et travaux divers.

L’année scolaire s’étend du 1er lundi d’octobre au 8 août. L’école vent la mortaiseuse.

Des travaux d’amélioration des infrastructures sont réalisés, mais sont insuffisants.

En 1930, une indemnité est accordée à l’école afin qu’une session d’une semaine d’une formation au profit des maîtres désirant préparer l’examen du brevet agricole, ceci à la demande de l’office départemental agricole.

Un financement est demandé pour la fourniture de 10 coffrets d’outillage destines aux élèves de l’atelier de mécanique, ainsi que l’achat d’un coffre fort pour le bureau de comptabilité.

M. Boisgontier, nouveau professeur en remplacement de M. Lemeunier, obtient une indemnité de logement de 2000frs car le logement qui lui est destiné est toujours occupé par M. Coïc, ancien chef de pratique de l’école, actuellement en congé de durée prolongée.

Le 25 juin 1930 La mairie sollicite la location d’une parcelle de terrain dépendant de l’école de Bréhoulou, destiné à servir de terrain de jeux et de sports.

Le rapport annuel de l’école exposé au conseil général par M. Buquet directeur, indique que les différents travaux sont terminés, le portail d’entrée posé, le passage couvert dans la cour, la clôture du paddock et le monorail de la cidrerie poés.

Il indique aussi que l’effectif est 18 élèves en 1ère année et de 19 en 2ème année

A la rentrée de 1930 l’effectif est de 12 élèves pour la 1ère année et de 12 élèves pour la 2ème année. Cette désaffection s’explique par le creux des naissances en 1916, ainsi qu’un manque du peu d’intérêt des cultivateurs pour l’enseignement agricole.

M. Buquet demande la création d’une classe préparatoire, afin d’admettre des jeunes ayant obtenu leur C.E.P.

En 1931 sont achevés les hangars agricoles.

Août 1931, Pierre Bricaud devient Directeur de l’établissement.

Dans le rapport annuel de septembre 1931, porte à la connaissance du conseil général le décès de M. Cabillic professeur d’agriculture et de Zootechnie, survenu le 9 mars 1931 et remplacé par M. Jean Lefebvre, ingénieur agricole

En 1932 l’effectif est de 4 élèves en cours préparatoire, 11 en 1ère année et 9 en 2ème année. Un crédit spécial est débloqué pour le recrutement des élèves.


Jean Kienlen déjà professeur adjoint à l’école prendra la suite de Pierre Bricaud en 1933 et restera en poste jusqu’en 1941.Celui-ci a été arrêté en 1941, pour détournement de matériel et de nourriture, sur dénonciation des agents du PNB( Parti National Breton). Il a été relâché après quelques jours d’emprisonnement suite au versement d’une caution de 15000frs.et a déménagé à Troyes ( voir l’heure bretonne du 14 juin 1941.le scandale de Bréhoulou )

En appel de février 1945, il ne se présente pas au tribunal, lequel confirme la condamnation à 2 ans de prison et 10.000frs d’amende. ( le télégramme du 13 février 1945 )

En 1933 le projet d’allée couverte est repris entre les deux bâtiments.

En 1934 des travaux de peinture et le remplacement de la chaudière sont réalisés.

Au 17 novembre 1936 l’école exploite 10ha qui lui appartiennent, et 15ha93 qui sont loué à M ; Parquer.

Par un acte du 30 janvier 1937 le lycée achète deux parcelles de terre à M. et Mme Parquer hôtelier à Beg-Meil, Parc ar Voulen et Parc ar Voulen d’an traon, de 2ha 04 ar77ca pour 28420frs.

Suite à la demande de bornage de terrains limitrophe de la ferme de Kérangorrec, il est spécifié que M. et Mme Ollivier Berrou, locataire de la maison de Kérangorrec, chapelle de Saint-Sébastien, la parcelle 235 section O appartient à Bréhoulou et Mme Berrou née Yvonne Le Gall louait Saint-Sébastien avant leur mariage.

A la session du conseil général du 1er juillet 1939, M ; Kienlen dans son rapport, indique que qu’il y a eu 23 candidatures admises. Le nombre d’élèves est composé de 15 en 1ère année et 18 en 2ème année, mais le recrutement a été gêné par les événements de septembre 1938. Il signale le problème du non-renouvellement du bail des terres Parker, ce qui engendre un total de seulement 12ha 67ca de terres cultivables.

 

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août 18, 2007

Partie 1 L’origine et la création

Dans cette rétrospective de l’historique de l’école d’agriculture de Bréhoulou, dont la création revient à Alfred Buzaré suite à son legs au département dans le but exclusif de la création de cette école, les renseignements proviennent principalement des comptes rendus du conseil général du Finistère. A ceux-ci je voudrais associer Monsieur Isidore Le Donge ancien directeur de l’établissement, cheville ouvrière du 70ème anniversaire de l’établissement, qui vit la réalisation de la plaquette commémorative, dont sont issue les renseignements complémentaires. Les autres sources et iconographies, proviennent de ma collection personnelle. Cette étude est plus détaillée de la création de l’école en 1923, jusqu’aux années 1960, qui sont celles les plus importantes de son évolution, hormis l’adjonction du Cempama par l’achat du grand hôtel de Beg Meil en 1973.

L’école d’agriculture de Bréhoulou est née suite à un legs fait au département par Alfred Buzaré.

Né en 1843 celui-ci est décédé le 7 septembre 1919 au manoir de Bréhoulou.

Il était le légataire universel de son frère aîné Arthur Buzaré né en 1840 et décédé en 1910. Arthur Buzaré était inspecteur des contributions directes, il était marié à Louise Hémon née en 1852 et décédée en 1907,celle-ci était la sœur de Louis Hémon sénateur et conseiller général de Fouesnant né en 1844 et décédé en 1914.

Le 3ème frère Eugène Buzaré né en 1848 décède en 1932.Il s’estime dépossédé par le legs de son frère Alfred, du 14 octobre 1917, et intente un recours pour une disposition en faveur de la création d’une ferme école d’agriculture à Bréhoulou, établissement inexistant

Après 3 ans de procédure il est débouté et le domaine de Bréhoulou revient au département le 17 décembre 1923.

Le legs comprenait, le domaine de Bréhoulou estimé à 200.000frs, la ferme de La More ( Deux-Sèvres ) pour 250.000frs et différents meubles et immeubles et des emprunts russes pour 200.000frs.

Voici le détail de ce legs établit le 14 / 10/ 1917 corrigé par codicille* le 24 / 10 /1917

devant Maître Moysan , notaire à Fouesnant

*codicille :acte postérieur à un testament et le modifiant.

-Au département du Finistère, charge à lui de créer une ferme-école d’agriculture dans la propriété et les dépendances de Bréhoulou.

Fouesnant : domaine de Bréhoulou et ses dépendances,pour la réalisation de l’école

L’école d’agriculture de Bréhoulou entretiendra à perpétuité le caveau de famille Buzaré dans le cimetière de Fouesnant.

Le département du Finistère entretiendra également à perpétuité les sépultures de la famille Buzaré dans le cimetière St-Joseph à Quimper.

Août 1920 : séance du conseil général :

Communication du président de la commission de l’agriculture :

« J’ai l’honneur de vous faire connaître que, par un décret du 29 juillet 1920, j’ai été autorisé à accepter au nom du département, les legs faits par M. Buzaré Alfred, tant en sa faveur qu’au profit de l’école d’agriculture à créer à Bréhoulou.

L’évaluation de la construction de l’école est de 1 352 500fr pour la seule construction, 150 000fr pour l’acquisition du matériel soit un total de 1 500 000fr pour 60 élèves

A la session de mai 1921, à la déclaration des droits de mutation, suite à la déclaration de succession faite par Maître Cottin, notaire à Concarneau le 19 mars 1921, le montant s’élève à 145 873fr.

Mercredi 26 avril 1922 : séance du conseil général :

M . Le Comte De Guébriant lit le rapport suivant : concernant l’installation

« L’étude de l’installation d’une école d’agriculture à Bréhoulou reprend son actualité du fait de l’arrêt de la cour de Rennes, intervenue le 7 décembre 1921 et qui déboute M. Buzaré Eugène, de ses prétentions.

En conséquence, la commission spéciale désignée par vous, le 5 mai 1921, pour procéder à cette étude, récupère sa liberté d’action complète et, dès la fin de cette session, compte se mettre à l’œuvre.

Suit le rapport de M. Damey faisant état de l’affaire du legs Buzaré dont voici lecture :

« Par un arrêt du 7 décembre 1921, la cour d’appel de Rennes a confirmé le jugement du tribunal civil de Quimper du 10 novembre 1920, condamnant M. Buzaré Eugène, à délivrer à M. Le Préfet du Finistère, ès-qualités, les biens légués par feu M. Buzaré Alfred à l’école d’agriculture de Bréhoulou.

Toutefois, la cour a estimé qu’elle croyait répondre aux intentions du testateur, en décidant :

1° Qu’on fera inscrire sur l’un des bâtiments de Bréhoulou les mots<< don de Alfred Buzaré >>

2° En laissant au département du Finistère le soin d’entretenir à perpétuité le caveau de famille Buzaré, dans le cimetière de Fouesnant et les sépultures de la famille Buzaré, dans le cimetière St-Joseph à Quimper.

Cet arrêt est devenu définitif le 19 mars 1922.

Le département va donc pouvoir entrer en possession des biens à lui légués et leur donner la destination prévue par le testateur.

M. Le Préfet a soumis, d’autre part, à cet égard, des propositions au sujet de l’installation d’une école d’agriculture dans le domaine de Bréhoulou, en Fouesnant, compris parmi les biens dont le département est devenu propriétaire.

Dès l’expiration du délai de pourvoi en cassation de l’arrêt du 7 décembre 1921, Maître Cottin, notaire à Concarneau, avait été invité à fournir à bref délai, le compte détaillé des opérations de recettes et de dépenses auxquelles il a procédé comme séquestre des biens légués, qualité à laquelle il a été nommé par le jugement du tribunal civil de Quimper, précité, du 10 novembre 1920.

Par une lettre du 6 avril 1922, Maître Cottin fait connaître qu’il ne lui était pas possible de fournir à M. Le Préfet, pour la session actuelle, le compte qui lui avait été demandé.

Maître Cottin expose que l’établissement de son compte demandera un délai assez long et présentera certaines difficultés, en raison, notamment des droits de M. Buzaré Eugène, héritier naturel du testateur, qui réclame une partie des revenus encaissés par le séquestre ; le département ne peut en effet, prétendre aux fruits des biens lui revenant qu’à compter du 26 mars 1920, date de l’introduction de la demande en délivrance de legs, consenti en sa faveur.

Le séquestre signale, enfin, l’intérêt qu’il y aurait pour le département à aliéner, le plus-tôt possible, la propriété de La More, à Montalembert ( Deux-Sèvres ), comprise parmi les biens légués et dont la vente est prévue par le testament même de feu M. Buzaré.

Maître Cottin, par une nouvelle lettre du 18 avril 1922, expose que les bâtiments de la propriété en question auraient besoin de réparations importantes. Aux termes du jugement du 10 novembre 1920 du tribunal civil de Quimper, Maître Cottin devait administrer les biens << en bon père de famille, pour les rendre ensuite à qui de droit>> ; et par conséquent, il semble que c’est seulement après la reddition de son compte par le séquestre, que le département sera en mesure de poursuivre l’aliénation dont il s’agit.

M. Le Préfet vous signale, enfin, que, le 28 avril 1922, il a reçu une sommation qui lui a été signifiée, à la requête de M. Buzaré Eugène, héritier naturel du testateur << d’avoir à exécuter, sans délai, dans leur forme et teneur, toutes les conditions mises à la charge du département par le testament de feu Alfred Buzaré, sauf la modification prévue par l’arrêt de la cour de Rennes du 7 décembre 1921 >> et lui déclarant que, faute de satisfaire à cette sommation, le requérant introduira une demande en révocation des dispositions testamentaires.

Le fait que le conseil général est saisi, à sa présente session, de la question de l’installation de l’école d’agriculture de Bréhoulou paraît constituer, quant à présent, tout au moins, une réponse suffisante à la sommation dont il s’agit.

Votre commission de l’intérieur, d’accord avec M. Le Préfet, vous propose, dans ces conditions :

1° De donner délégation à la commission départementale pour examiner, et approuver s’il y a lieu, le compte qui sera présenté par le séquestre.

2° De confirmer, en tant que de besoin, la délégation que vous avez déjà donnée, le 5 mai 1921, à la commission départementale pour approuver, le plus tôt possible, le cahier des charges de la vente de La More, commune de Montalembert ( Deux-Sèvres ) , qui fait partie des biens légués au département et dont l’aliénation est prévue par le testament de M. Buzaré, ainsi que pour régler toutes les questions relatives à cette opération.

D’autre part, la partie adverse ayant été condamné au dépens, il y aurait lieu de prescrire le reversement dans la caisse départementale d’une somme de 500frs, mandatée le 13 janvier 1921, à titre de provision, au profit de Maître Joncour, avoué à Quimper, qui avait été constitué par le département en première instance.

De plus, le mémoire des honoraires dus à l’avocat du département n’étant pas encore parvenu à l’administration, les propositions en vue de l’inscription du crédit nécessaire au budget supplémentaire vous seront soumises, en temps utile, par M. Le Préfet ».

Les conclusions du rapport sont adoptées.

Une enquête de juin 1922 prévoit une fréquentation de 150 élèves.

En septembre 1922 le département donne en location, au Docteur Morvan, par un contrat résiliable sur simple avis, le manoir de Bréhoulou et ses réserves, ainsi que 8 ha de terre pour un loyer annuel de 2000frs. La résiliation sera fait le 1er juin 1924.

Le conseil Général vote un crédit de 5000frs pour l’érection d’un monument , en remplacement de la tombe d’Alfred Buzaré en état d’abandon, suite au projet de l’architecte Départemental.

24 septembre 1922 : le conseil municipal de Fouesnant est informé par le département de la création d’une école d’agriculture sur le domaine de Bréhoulou, suite au legs Buzaré au département.

Session août 1923 : conseil général :

M. Le Préfet soumet à la commission départementale les plans et devis de la construction de l’école de Bréhoulou.

Ces documents ont été dressés en conformité des dispositions que le conseil général a adoptées par une délibération du 5 mai 1921. En outre, ils ont été établis en complet accord avec MM. Les Inspecteurs Généraux et MM. Les Ingénieurs du Génie Rural au ministère de l’agriculture.

M. Le Préfet signale à la commission que le Ministre de l’Agriculture a, par une dépêche du 23 décembre 1922, avisé M. le Président du conseil général que la situation des crédits mis à sa disposition par le parlement ne lui permettrait pas de faire face aux dépenses qui résulteraient de la création de nouveaux établissements d’enseignement agricole.

En conséquence, M. le Préfet propose à la commission :

« 1° D’approuver les plans et devis qui lui sont soumis.

2° De décider la mise en exécution immédiate du projet en ce qui concerne l’école, proprement dite, et bâtiments d’exploitation.

3° De décider que ces travaux seront divisés en deux lots et qu’ils seront adjugés à la suite d’un concours limité après choix des candidats, prononcé à la suite de l’examen de leurs références.

4° D’approuver la série des prix joints au dossier et relatifs à ces mêmes travaux.

5° De décider que le département supportera les dépenses de personnel de l’école de Bréhoulou jusqu’au jour où le ministère de l’agriculture disposera des crédits voulus pour y faire face sur le budget de l’état.

La commission approuve les 4 premières propositions de M. le Préfet et décide que MM. Louppe, Damey et De Coatpont, feront partie de la commission chargée de juger sur titres les entrepreneurs qui pourront être appelés à soumissionner.

Estimant qu’elle n’est pas mandatée pour solutionner la 5ème des propositions sus-indiquées, elle décide de la renvoyer au conseil général ».

Jeudi 20 septembre 1923 : séance du conseil général :

M. Damey lit le rapport suivant : ferme de Kersimon.

« Dans sa séance du 21 septembre 1922, le conseil général a décidé de prendre les mesures nécessaires pour parvenir à la construction de l’école d’agriculture de Bréhoulou en Fouesnant.

Les travaux devant être entrepris incessamment, l’occupation d’une partie des terres dépendant de la ferme de Kersimon va devenir nécessaire.

Le fermier, M. Morvan Jean a été avisé que le département allait occuper diverses parcelles de terres d’une surface totale de 5 hectares 93 ares 78 centiares et il accepte de payer un fermage de 1576frs pour l’année de location restant à courir du 29 septembre 1923 au 29 septembre 1924, et pour une surface de 11 hectares 93 ares 60 centiares.

Votre commission de l’intérieur vous propose de ratifier cet accord et de décider que, pour l’année de location restant à courir du 29 septembre 1923 au 29 septembre 1924 , le prix du fermage de la propriété de Kersimon sera fixé à 1576frs au lieu de 2300frs ».

Les conclusions du rapport sont adoptées.

Nota : La ferme de Kersimon fait partie du manoir de Bréhoulou et avait une superficie de 18 hectares 86 ares 38 centiares, était louée à M. Jean Morvan pour 3 ans, du 29 septembre 1921, pour un prix de 2300frs annuel suivant un bail des 22 mars et 6 avril 1921, au rapport de Maître Moysan , notaire à Fouesnant. Dans ce bail il était stipulé que<< le département aurait la faculté de reprendre, avant la fin de la location, partie quelconque des terrains loués, et que les preneurs devraient laisser exécuter toutes constructions ; mais que, dans ce cas, le prix du bail serait diminué proportionnellement à la contenance des terrains repris, eu égard à la contenance totale louée et au prix de ferme >>.

M. Damey lit le rapport suivant : legs Buzaré.

« 1° domaine de Bréhoulou : la vente du cheptel de Bréhoulou, prescrite par M. le Président des référés du tribunal civil de Quimper ,(par une ordonnance du 8 mars 1923 de M. Glémarec, greffier de paix à Fouesnant) a été effectué le 3 juin 1923 , et la somme de 3242frs 27cent . en représentant le produit net, a été versé dans la caisse du département . Il sera fait emploi de cette somme pour le remplacement, tête pour tête, du bétail vendu, dès les circonstances permettrons la constitution du cheptel de la future école d’agriculture.

2° Propriété de La More en Montalembert : M. Le Préfet vous rend compte qu’il a fait ouvrir un coffret en acier qui a été découvert dans la propriété de La More ( en présence de M. Papinot , Sous-Préfet de Civray et mandataire du département ); ce coffret ne contenait que quelques objets sans valeur et, conformément à une décision prise le 27 juin 1923 par la commission départementale , Maître Ménard , notaire à Limalonges ( Deux-Sèvres), a été invité à procéder à la vente du coffret et des objets qu’il renfermait , ainsi qu’à la vente de 4 ormeaux abattus par le vent sur les dépendances de la propriété de La More.

M. Le Préfet a également chargé M. Mérigot, expert, demeurant à Saint-Saviol, de représenter le département lors de l’établissement de l’état de « stus » qui sera dressé au départ du fermier actuel de La More.

Conformément à l’avis émis par la commission départementale, dans sa séance du 22 août 1923, M. Le Préfet a fait soutenir par l’expert du département le point de vue suivant, lors du règlement de la plus-value applicable au cheptel de La More, propriété qui avait l’objet d’un bail à moitié fruits: le métayer devra restituer le prix d’estimation du cheptel au moment de son entrée en jouissance, soit 11385frs et le surplus de la valeur de ce cheptel devra être partagé par moitié entre le propriétaire et le métayer à sa sortie ; le cheptel devra rester sur place pour être ensuite vendu, s’il y avait lieu, et le propriétaire aura alors à payer au métayer la moitié de la plus value constatée à ce moment.

3° Identification des immeubles légués :MM . Cottin, notaire à Concarneau, Cabillic, professeur d’agriculture à Quimper et Waquet, archiviste départemental, chargés de l’identification des immeubles légués au département, n’ont pas encore terminé leurs travaux

4° Nouvelle action judiciaire : Par une délibération du conseil général, en date du 25 avril 1923, M. Le Préfet a été autorisé à défendre en justice, au nom du département, à l’action qui allait lui être intentée par M. Eugène Buzaré ( propriétaire à Lanroze )et tendant à obtenir la révocation, pour inexécution des charges ( conformément à l’article 53 de la loi du 10 août 1871 ), des dispositions testamentaires prises par feu M. Alfred Buzaré en faveur du département du Finistère.

Par exploit du 5 septembre 1923, M. Le Préfet a été assigné devant le tribunal civil de Quimper et il vous informe qu’il a immédiatement constitué avoué au nom du département.

Votre commission de l’intérieur vous prie de vouloir bien décerner acte à M. Le Préfet

De la communication de ces divers renseignements et ratifier, en tant que besoin, les différentes décisions prises par la commission départementale depuis votre dernière session ».

Les conclusions du rapport sont adoptées.

M. Le Président lit le rapport suivant : installation :

« Vous avez donné précédemment à la commission départementale pleins pouvoirs pour régler, d’accord avec M. Le Préfet, toutes questions relatives à la construction et à la mise en service de l’école départementale d’agriculture de Bréhoulou , en vue d’assurer l’ouverture au 1er octobre 1924 .

En ce qui concerne l’exécution des travaux et la convention à intervenir avec l’état, aucune difficulté n’est à craindre, puisque tout le monde est d’accord.
Un seul point reste à élucider.

Il se pourrait, en effet, que le ministère de l’agriculture objectât- c’est là une simple hypothèse que, faute de crédits suffisants ouverts par le parlement, il ne peut assurer, faute de crédits pour faire face à la dépense du personnel, l’ouverture de l’école au 1er octobre 1924.

Comme il importe que cette ouverture ne soit pas retardée, et c’est là le désir unanime non seulement du conseil général mais de nos populations agricoles toutes entières, la commission des finances, d’accord avec la commission de l’agriculture et avec M. Le Préfet, vous propose de décider que, si une telle éventualité venait à se présenter, le département prendra à sa charge, pour la période transitoire qui sera reconnue nécessaire, les dépenses du personnel qui , légalement incombe à l’état.

La commission des finances vous propose, en outre, de décider que tous les pouvoirs donnés précédemment à la commission départementale sont renouvelés et prorogés sine die , sans aucune réserve sur quelque point que ce soit, avec y compris le pouvoir de solutionner la question de la convention à passer avec l’état et la question ci-dessus visée relative au paiement du personnel, à partir du 1er octobre 1924 ».

Les conclusions du rapport sont adoptées à l’unanimité.

Début des fondations le 19 octobre 1923. Ces travaux sont réalisés par des ouvriers de la commune de Fouesnant, payés en régie. Ont participé à ces travaux : Yves Goarin, Jean Conan, Louis Le Faou, François Sinic, Alexandre Diascorn, Maurice Bertholom, Yves Le Roy.

La surveillance des travaux est confiée à M. Herrieu pour un salaire de 450frs mensuel

Les travaux commencent en décembre 1923.

24 octobre 1923 : à la session du conseil général les décisions suivantes son prisent :

location de la ferme de Kersimon au docteur Morvan.

Mme Bodivit étant décédée, sa rente de 500frs est reversée à Marie Jeanne Guillou, mais il n’est pas précisé que l’usufruit de la maison du Penquer revienne à Marie Jeanne Guillou et donc l’usufruit n’est pas reconduit. Par contre les deux immeubles du Penquer, le département n’en n’est pas légataire, c’est une question relevant des héritiers naturels de feu M. Buzaré.

Janvier 1924 : l’entreprise Lamay obtient l’autorisation par arrêté préfectoral, d’extraire du gravier et du sable sur la plage de Beg-Meil, entre Kerlosquen et le Sémaphore ( pourtant interdit ) et provoque les protestations des locataires des villas Belle Vue et Kéranglé ( Kermyl) par l’intermédiaire de M. Georges Abric rédacteur en chef du matin, sur une note manuscrite, qui provoque l’intervention de la gendarmerie. La Préfecture recommande donc à l’entreprise d’extraire le sable à distance des plages fréquentées par les baigneurs et les enfants. Le transport s’effectue par des charretiers sous la direction de Le Viol.

La vente du cheptel de La More rapporte 32168frs.

Durant la session de janvier 1924 le conseil Général envisage l’ouverture de l’école en octobre ou au 1er janvier 1925.Une subvention de 400 000frs sera prélevée sur les fonds provenant du pari-mutuel.

Le personnel prévu serait pour la 1ère année :

1 Directeur, 1 professeur d’agriculture, nommés par le Ministre

1 Professeur adjoint, 2 chefs de pratique, 1 surveillant répétiteur, 1 vétérinaire( à temps partiel), 1 contremaître de travaux manuels, nommés par le Préfet

Le budget est de 64050frs.

Pour la 2ème année il faudrait en plus un professeur d’agriculture.

Avril 1924 :la 2ème tranche comprend la construction de 2 hangars. Sont aussi acheté un moteur à gaz pauvre ( gazogène). Les bâtiments scolaires, dortoir, réfectoire et maison du chef de culture sont équipé de chauffage. Un parquet en porphyrolithe équipe le dortoir. La cuisine est équipée d’un fourneau Briffault.

A la session de mai 1924 le département autorise la location à M. Meudec hôtelier à Beg Meil de deux parcelles de terrain dépendances de Kerlosquen d’une surface de 9091m2 au prix de 350frs par an pour un bail de 18 ans résiliable à 9 ans. M. Meudec propose d’y installer des terrains de tennis.

Le domaine congéable de 3 ares à l’intersection de la route de Fouesnant et de Beg Meil conduisant à Kernaféder est loué aux époux Goarin

8 juillet 1924 : signature de la convention entre le département et l’état, de la mise à disposition pour 30 ans de l’école d’agriculture de Bréhoulou. Pour une ouverture le 1er octobre 1924.

10 juillet 1924 : inauguration de l’école d’agriculture du Nivot, en présence de l’évêque de Quimper et du supérieur général des missions étrangères de Paris, Monseigneur De Guébriant mais en l’absence du Préfet, Sous-Préfet et du président du conseil général, mécontent de la concurrence faite à l’école initiée par le département. Cette école avait le soutien de la famille De Guébriant et de l’office central des œuvres agricoles du Finistère et des Côtes-du-Nord à Landerneau.

En 1924 la ferme de Lanveur est affermée à Alain Le Cléach, les terres du petit Lanveur et le domaine de Caradec, les immeubles du bourg, l’un à M. Luherne, l’autre à M. Doaré . La ferme de Keravel-huella en Plonéour-Lanvern à Mme Carval pour 1050frs par an

Août 1924 : Le conseil Général nomme le comité d’exploitation de l’école de Bréhoulou

Sortie du livre « Fouesnant pendant la guerre 39-45 » le 5 juillet 2007

juillet 22, 2007

Le livre « Fouesnant et les Glénan pendant la guerre 39-45 » enfin disponible !

histoire de fouesnant

Après plus de 3 ans de recherches le livre « Histoire de Fouesnant pendant dans guerre 39-45 » est disponible dans les librairies de la région de Fouesnant.

Vous pouvez également le commander directement chez l’auteur :

Jean René Canevet

55, résidence de Kerlosquen

29170 Fouesnant

 Le prix de cet ouvrage de 320 pages est de 29,50 € (plus 6 € de frais de port).

Pour plus d’informations, vous pouvez contacter le 02 98 94 97 77.

Avant propos du livre « La guerre 39-45 à Fouesnant »

juin 16, 2007

Les événements de la guerre 39/45, ont marqué l’histoire de France et donc la vie de la commune de Fouesnant.

Époque douloureuse, subie par la population durant l’occupation allemande de 1940 à 1944. Il n’est pas dans mon approche de cette histoire de Fouesnant, de reprendre l’histoire de la guerre. Celle-ci est déjà bien connue et très bien relatée par des historiens bien plus compétents que moi. Mon but est d’évoquer ici les événements relatifs à la commune de Fouesnant, la vie durant cette période, souvent identique à celle d’autres communes, mais avec ses particularités locales. Il me semble nécessaire de laisser un souvenir de ces temps difficiles à nos enfants ou petits-enfants, qui actuellement ne s’intéressent que peu ou pas à ces événements, mais qui, tôt ou tard, voudront retrouver un peu de « leur histoire » Je pense aussi à ceux qui ne sont pas originaires de Fouesnant, et qui y habitent maintenant, et veulent en savoir un peu plus sur leur commune d’accueil.

Vous pouvez remarquer que le terme de « Boches », nom donné aux Allemands à la guerre 14/18, n’est guère employé. L’emploi de ce surnom donné aux occupants nazis, pourtant journellement utilisé par la population pendant et après la guerre, même dans les journaux, me semble actuellement révolu. Il était fréquent, à la Libération de voir une annonce comme celle-ci : « Recherche vélo volé par les boches » Nous sommes maintenant dans une Europe où notre principal partenaire politique et économique est l’Allemagne. Que cette paix dure indéfiniment…

Autres remarques, celles-là plus philosophiques si on le veut bien, c’est l’attitude de la population. Je me pose la question de savoir quelle attitude aurait été la mienne face aux événements. Pétainiste ou pas ? La propagande vichyste ne permettait pas de connaître la réalité, d’avoir une vue objective des choses, ni même une information exacte. Le Parti Nationaliste Breton avec son journal « l’Heure Bretonne »et ses ramifications locales, mêmes négligeables, compliquait encore la lisibilité des choses avec ses positions indépendantistes. Les premiers résistants étaient traités de « terroristes » par l’occupant, pas forcément bien vus par la population, car leurs actes pouvaient amener des représailles. La plupart très actifs sur le terrain étaient en 1941, des sympathisants ou des membres du Parti Communiste.

Une constatation que j’ai faite lors de l’interview des personnes présentes pendant ce conflit : les relations sont jugées correctes, même parfois bonnes avec l’occupant, cela jusqu’en fin 1942, date du départ vers le front russe de nombreux Allemands, incorporés, mais non volontaires pour cette guerre. Ils sont remplacés en partie par des Russes, des Polonais en 1943.

Il est difficile d’évaluer le nombre des militaires présents à Fouesnant en ce début de guerre, le chiffre du millier de soldats n’est pas invraisemblable. Certains jours, au bourg de Fouesnant, on se serait cru en territoire allemand. Le poste de commandement de Bréhoulou à lui seul comportait environ 400 hommes, presque autant à Beg-Meil, sans compter le Cap-Coz, le bourg de Fouesnant et Mousterlin. A l’ouverture du front de l’Est en juin 1941, de nombreuses troupes partent avec armes et matériels, remplacées plus tard par des militaires provenant d’Europe centrale, de Russie et d’autres origines diverses.

Avec le temps, les informations, la vérité sur les camps de prisonniers, les exactions des troupes d’occupation avec la Gestapo, les arrestations, les exécutions annoncées par voie d’affichage, exaspèrent la population. La radio de Londres, écoutée malgré la menace nazie, avec le risque d’une dénonciation, permit d’avoir d’autres informations, mais le brouillage des émissions ne permettait pas une information régulière.

Ce qui décida et modifia la prise de conscience de la population fut le STO (Service du Travail Obligatoire en Allemagne). Beaucoup de jeunes convoqués pour le STO en 1943, ne répondent pas à la convocation, se réfugient dans la campagne et sont attirés par la Résistance, qui commence à s’organiser. La poignée de main entre Hitler et Pétain à Montoire suscite aussi des réactions négatives et sème le doute.

Il est à noter aussi que bon nombre de résistants ne se sont manifestés qu’à partir de 1944, dès les prémices d’une possible libération du pays.

Certaines personnes, opportunistes, ont profité de l’occupation pour s’enrichir, comme dans tout conflit, commerçant outrageusement avec les Allemands.

On peut constater malgré tout, que les règlements de compte, ne furent pas trop nombreux, et se limitèrent à quelques arrestations et crânes rasés, mais il y eut des dérapages. Deux Fouesnantaises ont payé malgré tout de leur vie. Il est regrettable que quelques résistants « de la dernière heure », se soient illustrés dans ces exactions.

Malgré les contraintes de l’occupation, les jeunes, s’amusaient dans les fêtes, les bals etc.…

L’approche de cette période de notre histoire a été perçue différemment par les personnes présentes pendant les cinq années que dura ce conflit. Chacun a vu le déroulement des événements suivant son lieu géographique, sa situation, sa participation, et il est donc bien difficile de dire que ces pages reflètent toute la réalité et l’exactitude des faits et anecdotes; la plupart des participants sont maintenant décédés. Quant aux survivants, la mémoire leur fait parfois défaut, ou peut faire passer des suppositions pour des faits réels. Les lecteurs m’excuseront de ces possibles interprétations, peut-être erronées.

Il faut aussi tenir compte de l’époque, où les communications ne sont pas celles que nous connaissons aujourd’hui. La seule route au bourg de Fouesnant, était la rue principale de Fouesnant en venant de Quimper, passait par Toul-An-Aël, le Roudou et le carrefour de Kerello, avec embranchement vers La Forêt Fouesnant. Elle remontait rue de Kergoadig, place de l’église avec embranchement avec le Cap-Coz, puis le bourg (rue de Cornouaille) jusqu’au carrefour du haut du bourg (Hôtel du Bon Cidre, boulangerie Jacq, Café des Sports) avec les routes vers Bénodet (rue de l’Odet), Mousterlin (rue de Kernéveleck) et Beg-Meil, par Bréhoulou. A la pointe de Mousterlin la route côtière n’existait pas.

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La maquette de la couverture du livre…

juin 16, 2007

Voici en avant première la maquette du livre « La guerre 1939-1945 à Fouesnant« .

Couverture du livre - La guerre 39-45 à Fouesnant

Sortie en fin juin du livre « La guerre 1939-1945 à Fouesnant »

juin 16, 2007

Le sémaphore de Beg-Meil

 

Jean-René Canévet habite Kerlosquen à Beg-Meil et occupe une partie de son emploi du temps de retraité à écrire la chronique du canton de Fouesnant.

 

                  Le présent ouvrage est consacré à la période 1939-1945. Après des recherches approfondies aux Archives, l’auteur a recueilli de nombreux témoignages d’acteurs de la vie fouesnantaise sous l’Occupation : le quotidien des marins, paysans, commerçants et estivants du Chemin-Creux… l’attitude des Occupants vis-à-vis d’une population souvent rebelle et moqueuse ; les actes de courage de femmes et d’hommes que révoltaient la défaite et l’oppression tatillonne des Allemands.

 

                  On apprendra aussi comment Bot-Conan faillit être le siège des autorités gouvernementales qui y renoncèrent pour les beaux yeux d’une femme.

            De nombreux dessins, cartes, documents photographiques rares ou inédits accompagnent un texte vivant et solidement étayé qui passionnera les amis du Cap-Coz, de Mousterlin, Beg-Meil, Fouesnant et les Glénan.

Pour en savoir plus: jrcanevet (arobase) hotmail.com